Historique

Historique

Par Admin Clemence Isaure, publié le vendredi 23 août 2013 16:47 - Mis à jour le dimanche 7 février 2021 23:06
IMG_2207.JPG

 

Clémence Isaure : réalité ou fiction ?

 

Aux dires de certains, elle n'aurait jamais existé! Les historiens médiévistes pensent que les magistrats de Toulouse -les capitouls- auraient inventé la généreuse mécène afin de n'avoir rien à payer au fisc, les legs étant exempts d'impôts. Elle serait l'instigatrice des célèbres Jeux floraux de Toulouse.

Clémence Isaure demeure le symbole de la culture et de la poésie toulousaine.

Voici un poème primé par l'Académie des Jeux floraux, intitulé "la Violence de Clémette" :

 

"Clémence ayant choisi la ville de Toulouse
Pour honorer la rime et la langue des dieux,
Cueillit, parmi les fleurs colorant la pelouse,
La plus humble et la plus timide sous les cieux: La violette. Mais voilà qu’en l’Olympe, le petit Momus,
S’amusant à changer des mots les consonances
, Transforma notre amie en Clémette... ô lapsus! Et la douce violette en terrible « violence »... Adieu la poésie !
Adieu les turlurettes!"

 

Les jeux floraux

 

     L' Académie des Jeux floraux (en occitan : Acadèmia dels Jòcs Florals) est une société littéraire créée à Toulouse au Moyen-âge. Elle est sans doute la plus ancienne du monde occidental. Les jeux floraux doivent leur nom en l'honneur de la déesse romaine «Flore». Lors des concours qui ont lieu chaque année, les membres de l'Académie, appelés « mainteneurs », récompensent les auteurs des meilleures poésies.

     Ces récompenses sont cinq fleurs d'or ou d'argent : la violette, l'églantine, le souci, l'amarante et le lys. Celle ou celui qui reçoit trois de ces fleurs remporte le titre de « maître des jeux ».

             Pour appuyer leur demande, ils créèrent le personnage de Clémence Isaure, et les mainteneurs racontèrent qu'elle avait donné tous ses biens à la ville à condition que les Jeux floraux y soient organisés chaque année.

Les jeux Floraux, fondés à Toulouse au 14e siècle par un groupe de 7 troubadours, constituaient un concours annuel de poésie en langue d'oc.

 

Pour en savoir en plus...

 

  • Jean-Pierre Claris de Florian, Clémence Isaure, Paris, Imprimerie des Annales., 1891

 

  • Jean-Jacques Delmas, À Clémence Isaure, Saint-Germain-du-Bel-Air, France, Delmas Jean Jacques Éditions, 1984, 84 p. (ISBN 978-2950031600)

 

  • Pierre-Louis Boyer, Clémence Isaure, vérités sur une chimère toulousaine, Paris, Séguier (Nouvelles éd.), 2010, 100 p. (ISBN 978-2-7588-0320-1)